Les périodes de confinement ont fait exploser le recours à la livraison à domicile, au drive et au drive piéton. Ce dernier service a connu une croissance d’environ de 85 % en 2020 et de « 179 % lors du premier confinement » selon Ouest-France.
Un drive piéton est un « point de retrait » présent dans les centres-villes et permettant aux clients de retirer leurs achats, à pied, après les avoir commandés en ligne.
Or, certaines enseignes comme Auchan, Carrefour ou Cora se servent dorénavant de cet espace pour y vendre des produits. Considérés comme des drives piétons « étendus » ou « améliorés » selon les termes du magazine LSA, ces points de vente permettent aux clients d’acheter des produits du quotidien qu’ils auraient oublié en faisant leurs courses en ligne. Cette nouvelle possibilité offre également aux clients non adeptes du drive piéton d’y faire leurs courses au même titre que dans une enseigne de proximité « traditionnelle ».
C’est en tout cas ce format qu’a développé Auchan à Angers-Orgement ou à Pau. Carrefour s’est inscrit dans cette direction en transformant deux Carrefour Express en Drive Piéton où 800 produits physiques peuvent être achetés. De son côté, Cora décide de privilégier la vente de produits bio dans ses drives piétons à Reims pour éviter de concurrencer trop fortement les enseignes du centre-ville.
En effet, ces nouvelles « supérettes » ne sont pas sans conséquence sur les enseignes de proximité « traditionnelles ». LSA s’appuie sur une étude réalisée par IRI pour souligner que « sur une période donnée » les enseignes Proxi traditionnelles ont connu une baisse des ventes PGC de -3,3% lorsqu’il y a un drive piéton aux alentours. Cette baisse est « seulement » de -1,6% pour celles qui n’étaient pas exposées à cette nouvelle concurrence. Ce n’est pas la première fois que les enseignes de proximité « traditionnelles » doivent faire face à une concurrence : comme nous l’avions évoqué dans un de nos articles, de plus en plus d’enseignes de proximité connectées autonomes se développent également.
Sources : LSA, juin 2021, Ouest France novembre 2020